L'ÉMERAUDE

Depuis des millénaires l’émeraude est admirée, convoitée et même vénérée par de nombreuses civilisations. Pierre de légende empreinte d’histoire, ce joyau vert a sa place dans le trio gagnant des gemmes de couleur les plus appréciées au monde, avec le saphir et le rubis.

Cette pierre est associée au mois de mai pour son vert si distinguable des autres, on a coutume de comparer sa couleur aux plus lumineux des paysages, aux plus belles des verdures. Incontestablement, l’émeraude se hisse au rang des plus grandes… Présente dans d’innombrables parures de souverains et jouissant d’une renommée sans faille, l’émeraude est incontournable en joaillerie.

L’artisan joaillier Philippe Tournaire se plaît à intégrer cette exceptionnelle gemme dans des créations harmonieuses aux couleurs variées ou simplement pour créer un point d’eau, un parc dans une de ces villas de rêves que sont les bagues Architecture.

Carte d’identité de l'emeraude

L’émeraude est issue de la famille du béryl, au même titre que l’aigue-marine. C’est un silicate d’aluminium et de béryllium qui a une dureté comprise entre 7,5 et 8. Sa marque de fabrique est sa cristallisation : ses irrégularités viennent du processus de sa formation, suivant les mines et les continents de son origine. L’émeraude constitue l’une des rares gemmes à nous donner autant d’éléments de réponse quant à sa provenance exacte. Ses inclusions si caractéristiques et omniprésentes lui prodiguent un charme tout particulier, qu’on parle alors parfois de« jardin »pour l’identifier et définir son lieu de naissance. Rares sont les émeraudes sans inclusions visibles. . A l’état brut, l’émeraude apparaît en général sous forme de prisme hexagonal. La célèbre« taille émeraude »,de forme rectangulaire et aux angles facettés, suit d’ailleurs la forme de son cristal brut allongé. Lorsque l’émeraude contient un nombre trop important d’inclusions, il n’est pas rare de la voir taillée en cabochon.Bague Marélie en or jaune du créateur Philippe Tournaire.

Traitement et imitations de l'emeraude

La plus grande majorité des émeraudes naturelles présente des micro-fractures et de nombreuses inclusions qui peuvent parfois rendre la pierre moins transparente et de ce fait, moins attirante. Pour atténuer ces effets, elle est souvent imprégnée d’une huile ou encore d’une résine incolore. La majorité des émeraudes sont ainsi embellies par ce procédé.

C’est une gemme que l’on doit nettoyer avec prudence. L’émeraude étant particulièrement reconnue, de nombreux laboratoires ont cherché à l’imiter, en utilisant des matériaux tels que le verre ou en assemblant par exemple deux spinelles synthétiques ou deux béryls incolores de part et d’autre d’une couche de colle verte,

donnant l’illusion d’une seule pierre (ces assemblages sont communément appelés doublets, triplets). Quant aux émeraudes de synthèse, il s’agit de reproduire la pierre à partir de cristaux de basse qualité, en les purifiant et en les cristallisant de nouveau.

Ce résultat peut être obtenu en recréant artificiellement les conditions de formation d’une émeraude naturelle. Les imitations sont généralement décelables simplement car la pierre semble trop parfaite, sans inclusion visible, ou alors parce qu’elle présente des inclusions méconnues des pierres naturelles, comme les bulles de gaz par exemple. Les synthèses demandent une plus grande expérience.

La couleur, atout majeur de l’émeraude

C’est la couleur qui constitue le facteur déterminant quant à la valeur globale d’une émeraude. On considère un béryl comme étant une émeraude lorsque sa couleur va de vert-jaune à vert teinté de bleu, avec un ton plutôt prononcé et une vive intensité. Cette couleur si prisée est due à la présence d’éléments chimiques tels que le chrome, le vanadium et le fer. Plus elle contient de fer, plus elle est nuancée de bleu. Parmi toutes les pierres vertes connues, l’émeraude est reine car aucune n’a son égal en matière de couleur et d’histoire, bien que d’autres gemmes soient très appréciées aussi pour leurs différents verts.

A titre de comparaison, on retrouve le péridot et la tsavorite : Tout comme on peut faire référence à l’émeraude comme étant d’un vert « jardin », on associe au péridot le vert d’une prairie,

d’un citron vert ou encore d’une olive car cette pierre est à dominante verte mais très souvent teintée d’un jaune plus ou moins prononcé. Cette pierre lumineuse a été baptisée « gemme du soleil » par les Egyptiens. Une autre pierre appelée tsavorite, est un grenat vert particulièrement pétillant légèrement teinté de jaune ou de bleu, qui se rapproche plus de l’émeraude que du péridot. Découverte récemment, la tsavorite constitue le plus connu des grenats verts. En grande partie, le péridot et la tsavorite doivent respectivement leur couleur au fer et au vanadium…Deux éléments que l’on retrouve aussi dans l’émeraude, avec le chrome ! Ces trois gemmes d’un vert intense apportent chacune leur contribution à la création de bijoux Tournaireexceptionnels, aux couleurs pleines de vie. 

L’émeraude nous conte ses origines

A travers sa clarté et sa couleur, l’émeraude nous raconte son histoire. C’est en se laissant guider dans le jardin de ses secrets que cette gemme sublime nous révèle ses origines… Les historiens estiment que les premières émeraudes apparurent en Egypte en 3500 avant Jésus Christ. L’Egypte a constitué la source majeure d’émeraudes jusqu’au XVIème siècle. Puis les explorateurs espagnols ont découvert des mines abondantes en Amérique du Sud…Où l’on retrouve la plus grande source mondiale d’émeraudes de qualité : la Colombie. De nos jours, la majorité des émeraudes est issue de gisements en Colombie (Muzo, Coscuez, Chivor...), au Brésil, en Zambie et au Zimbabwe. Les sources mineures incluent l’Afghanistan, le Pakistan, l’Australie, les Etats-Unis et la Russie.

A l’inverse de nombreuses gemmes, on peut facilement connaître la provenance d’une émeraude.

C’est pour cette raison que l’on emploie communément ces termes :

L’émeraude « colombienne » : elle décrit l’émeraude la plus recherchée, d’une couleur vert-bleu à vert, d’une grande intensité. C’est à partir des émeraudes de Colombie que sont jugées les autres. Une des inclusions typiques des émeraudes de Chivor en Colombie est le pyrite de fer.

- La « brésilienne » : se dit d’une émeraude plus claire que les autres, avec des inclusions de mica et autres minéraux.

La « zambienne » : un peu plus foncée et bleue que la « colombienne », généralement avec moins d’inclusions

L’émeraude de Sandawana : d’un vert intense, très lumineuse

Les émeraudes afghanes: elles laissent souvent apparaître des nuages de flocons noirs et des cristaux blancs.

Outre ces inclusions dévoilant leur provenance, une étude scientifique fiable et poussée a permis d’établir une véritable carte d’identité pour chacune des principales mines d’émeraudes. Des chercheurs sont en effet parvenus à définir l’origine des émeraudes en analysant leur surface, sans les altérer. Cette découverte a ainsi permis de retracer de façon précise l’historique de ces pierres mythiques.

Riche de son histoire, de ses fractures et de sa couleur, l’émeraude est une gemme à part entière et intemporelle qui n’a jamais cessé de séduire le monde entier. L’artisan créateur Philippe Tournaire aime les pierres pétillantes de beauté, pleines de trésors cachés qui ne demandent qu’à être dévoilés au grand jour en les mettant en valeur dans une création originale. A la fois singulière du fait de ses particularités et commune car connue de tous, l’émeraude a su se démarquer des autres pierres vertes que la nature nous offre de contempler.

Véritable jardin à elle toute seule, elle mérite d’être visitée et revisitée !

La garantie d'un savoir faire artisanal sans compromis

NOS TITRES ET LABELS